Dans une interview exclusive accordée à l’Agence Anadolu (AA), l’activiste Kémi Seba, président de l’ONG « Urgences panafricanistes » et récemment déchu de la nationalité française, revient sur son combat contre le néocolonialisme et sa vision pour l’Afrique.
Kémi Seba affirme que son combat n’est pas une lutte raciale entre Noirs et Blancs, mais plutôt un « combat des Justes contre ceux qui exploitent les Justes ». Il défend fermement l’idée que les peuples opprimés, où qu’ils se trouvent, méritent sa solidarité.
Il rappelle également que ses actions contre le néocolonialisme, particulièrement en Afrique francophone, sont à l’origine de la décision des autorités françaises de lui retirer sa nationalité, et non l’incident où il avait brûlé son passeport français.
De plus, Seba insiste sur l’importance de ne pas céder à l’oppression néocoloniale et rappelle le rôle essentiel que jouent des figures politiques africaines, comme le Colonel Assimi Goïta du Mali, le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso et le Général Tiani du Niger, dans la restauration de la souveraineté africaine. Ces hommes incarnent pour lui une nouvelle ère politique pour l’Afrique, marquée par une prise de conscience croissante des jeunes générations africaines.
Bien qu’il garde le mystère sur une possible candidature au Bénin, son pays d’origine, Kémi Seba réaffirme son engagement pour un avenir où l’Afrique et les territoires colonisés retrouveraient leur liberté. Pour lui, la lutte ne fait que commencer, et il est déterminé à poursuivre ce combat pour un continent débarrassé des vestiges de l’impérialisme.