Après une période de flottement et de silence consécutive aux dernières élections législatives, l’ANC rompt finalement son mutisme et sort de sa léthargie. Le parti remobilise sa base et annonce son grand retour. Cependant, en examinant l’histoire politique du Togo au cours des 30 dernières années, aucun grand parti d’opposition ayant perdu de son influence n’a réussi à se relever durablement. L’ANC pourrait-elle faire figure d’exception ?
Cette question est au cœur de la nouvelle édition de l’émission Écho du Togo. Le journaliste Roger Amemavor et son invité, Anani Sossou, analyste politique, se sont penchés sur le sujet. Lors de son intervention, Anani Sossou a dressé un tableau général de la situation politique togolaise, mettant en lumière les facteurs ayant conduit à une démobilisation progressive du peuple, en quête de liberté depuis plusieurs décennies.
« Aujourd’hui, dans la mentalité des Togolais, il n’existe plus d’opposition crédible. On perçoit une opposition corrompue, accusée de recevoir de l’argent, tandis que les populations manifestent et se font tuer. Cela explique qu’aujourd’hui, lorsque l’on parle de manifestation, on ne voit plus les gens se mobiliser », a-t-il analysé. Anani Sossou n’a pas passé sous silence, la guéguerre qui mine également cette opposition togolaise.
Selon Anani Sossou, l’ANC doit impérativement revoir sa stratégie. Plutôt que de continuer à miser sur les manifestations, le parti aurait intérêt à élaborer un véritable plan de société capable de susciter l’adhésion des Togolais. Ce changement d’approche pourrait redonner espoir et crédibilité à l’opposition, tout en permettant de reconquérir la confiance du peuple.
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