Après un long silence, Prof Wolou Komi, Secrétaire national du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) se prononce sur les dérives observées dans le pays depuis les dernières élections législatives. Dans un message, l’opposant a exprimé ses préoccupations quant à la direction que prend le Togo sous le régime en place.

Prof Wolou a commencé par s’excuser pour son silence prolongé, justifiant ce mutisme par les « manœuvres répugnantes » auxquelles le pays a assisté pendant et après les élections. Il a rappelé que malgré la diversité des positions – du boycott à la participation active – le résultat des élections a montré la persistance de la fraude électorale. Prof Wolou a exprimé sa gratitude envers ceux qui ont soutenu le PSR, tout en posant une question cruciale : « Le Togo se porte-t-il mieux aujourd’hui ? ». Sa réponse, claire et sans équivoque, est : « non, sans doute pas. Notre pays, notre chère patrie, continue de sombrer dans les turpitudes de la gouvernance », a-t-il déploré.

L’Universitaire a fustigé la gouvernance actuelle, accusant le régime de confisquer le pouvoir sans pour autant œuvrer pour le bien-être des Togolais. Selon lui, chaque jour qui passe démontre l’incapacité du pouvoir en place à répondre aux attentes du peuple, notamment en matière de justice sociale et de développement économique. « Nous aurions trouvé des circonstances atténuantes au régime si les pouvoirs confisqués servaient à rechercher le mieux-être des Togolais, à construire un pays stable et prospère. Hélas, chaque jour qui passe démontre l’incapacité irréversible du régime à comprendre les Togolais, à compatir à leurs souffrances, à s’investir dans la recherche du mieux-être partagé », a regretté Prof Wolou.

L’homme politique a dénoncé l’asphyxie des individus et des entreprises sous le poids d’une « gouvernance défaillante», citant la mauvaise gestion juridique du pays et les suspicions de détournement de fonds qui demeurent sans suite. Sur le plan juridique, ce professeur agrégé des facultés de Droits, doyen de la faculté de Droit de l’Université de Lomé estime que « le régime continue de ridiculiser les juristes togolais devant la communauté internationale, en se fourvoyant dans la mise en œuvre de la prétendue constitution qui cherche à imposer au peuple ».

Prof Wolou a également condamné les pratiques répressives du régime, notamment « les détentions arbitraires, les atteintes aux libertés individuelles, et la persécution des journalistes ». Il a évoqué la multiplication des postes de péage sans amélioration notable de l’état des routes, ce qui, selon lui, illustre la mauvaise gestion des ressources du pays.

L’opposant appelle à une prise de conscience collective face aux dérives actuelles.