Conakry, la capitale de la Guinée, accueille du 3 au 7 septembre 2024 une réunion délocalisée de la commission mixte Santé, Éducation, Science et Culture, Télécommunications et Technologie de l’information, Industrie et Secteur privé du Parlement de la CEDEAO.
Les travaux ont officiellement démarré, mardi en présence du Président du Conseil National de la Transition, Dr Dansa Kourouma, du Premier ministre guinéen de la transition ainsi que plusieurs membres du gouvernement de la Guinée.
Sous la direction de Hadja Mémounatou Ibrahima, Présidente du Parlement de la CEDEAO, la réunion a offert l’occasion aux députés de l’espace communautaire de mener des réflexions autour du thème : “Promouvoir les services et l’éducation pour la santé dans l’espace ouest-africain : rôle du Parlement de la CEDEAO”.
“Le Parlement dans sa mission première, est la tribune par excellence de l’expression des aspirations des peuples. Les textes qui le régissent nous font obligation de nous rapprocher de nos mandants et de partager avec eux les défis que nous devons relever au quotidien, mais aussi d’apprendre des autres Institutions étatiques, leurs approches et réalités afin de faire des recommandations en adéquation avec les aspirations des citoyens de la Communauté…. Cette rencontre, permettra donc, par ses contributions, ses observations et ses recommandations, de sensibiliser les Députés sur les services et l’éducation pour la Santé en vue de les outiller, pour contribuer de manière significative à la promotion des politiques de Santé dans les États membres, qui font continuellement face à des défis de Ressources limitées, d’Infrastructures de santé insuffisantes, de Disparités sanitaires, de Gestion des épidémies, de Coordination entre pays, et de Formation des professionnels de santé”, a déclaré la Présidente du Parlement de la CEDEAO.
Pour Hadja Mémounatou Ibrahima, les défis dans les secteurs sociaux nécessitent une attention continue et des efforts non seulement des gouvernements, mais aussi des organisations non gouvernementales et des partenaires internationaux. Elle a donc invité la commission mixte à réfléchir et à formuler des recommandations pertinentes, visant à renforcer les systèmes de santé locaux, à améliorer l’accès aux soins et à promouvoir la santé communautaire.
“L’éducation pour la santé est un outil préventif fondamental visant à réduire la mortalité prématurée liée aux maladies et aux accidents, souvent associés à des comportements et à des habitudes de vie. Dans ce contexte, l’intégration de curricula spécifiques en éducation pour la santé au sein des systèmes éducatifs est essentielle”, a lancé Hadja Mémounatou Ibrahima.
“En s’inscrivant dans les priorités nationales et régionales de santé publique, ces programmes permettront d’adopter une approche globale qui cible les comportements à risque dès le plus jeune âge. En mettant l’accent sur des démarches pédagogiques innovantes, les curricula contribueront à promouvoir le bien-être des individus et des communautés, à intégrer la santé dans le développement local, et à encourager la participation active des citoyens dans les décisions touchant leur santé”, a-t-elle souligné.
La Présidente du Parlement a appelé les États membres à prendre à cœur l’amélioration des politiques de santé, le renforcement de la collaboration entre les États avec l’établissement de mécanismes régionaux de coordination et de partage d’informations, ainsi que la priorisation de l’augmentation des budgets alloués à la santé.
Il faut rappeler que la réunion de Conakry fait suite à celle tenue à Banjul en Gambie du 26 au 30 août 2024 sur le « rôle du Parlement dans la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation des personnes, et le droit de résidence et d’établissement dans l’espace CEDEAO ».