
L’accès à l’eau potable demeure un défi pour de nombreuses communautés rurales. Une raison suffisante qui fait multiplier les initiatives parmi lesquelles figure le déploiement des postes d’eau autonomes (PEA), des infrastructures modernes qui révolutionnent la gestion de l’eau dans plusieurs régions du territoire.
Un PEA est un ouvrage comprenant un forage, un réservoir de stockage comportant plus de robinets de puisage. C’est une installation qui fonctionne de manière indépendante grâce à des systèmes de pompage solaire et des réservoirs de grande capacité, offrant aux populations un accès permanent à une eau potable de qualité.
Dans les villages isolés, ces PEA sont devenus des symboles d’espoir et de dignité retrouvée. Ils sont accessibles à toute la communauté, permettant de puiser, de stocker et de distribuer l’eau en continu, sans recourir au réseau électrique national.
Grâce à leur conception adaptée aux réalités rurales, les PEA desservent des centaines de ménages et garantissent un débit suffisant pour répondre aux besoins quotidiens en eau potable. Cette solution technique, respectueuse de l’environnement et économiquement viable, s’intègre parfaitement dans la politique togolaise de développement durable.
Nombre de PEA à installer par région en 2025
Ils devraient être au nombre de 205, en raison de 87 dans la région des Plateaux pour 1,06 milliard de francs CFA, 18 dans la région centrale pour un coût de 708 millions de francs CFA, et 15 dans la région de la Kara pour 80 millions de francs.
Dans les Savanes, les autorités prévoient d’en construire 85 pour plus de 2 milliards de francs (données inscrites dans le Budget citoyen 2025). Le tout revient à un coût d’environ 4 milliards.
Les organisations non gouvernementales (ONG), les associations et les partenaires techniques et financiers ont réalisé 109 PEA, lit-on dans le document officiel.
Un impact sanitaire et social immédiat
L’installation de ces postes autonomes contribue à réduire considérablement les maladies liées à la consommation d’eau insalubre, telles que les diarrhées, le choléra et les infections parasitaires. Les files d’attente interminables aux anciens puits et la corvée d’eau pour les femmes et les enfants font désormais partie des souvenirs dans les localités desservies.
Ces ouvrages sont perçus comme de véritables acquis sociaux. Ils facilitent également le maintien des enfants à l’école. Outre l’aspect sanitaire, les PEA favorisent l’émergence d’activités génératrices de revenus. La disponibilité d’une eau potable de proximité encourage la création de petits jardins maraîchers, le développement de microentreprises et la valorisation des produits locaux.
Le pays ambitionne de se doter de plus de PEA au cours des prochaines années. Cette démarche s’inscrit dans la Feuille de route gouvernementale et dans la stratégie nationale d’accès universel à l’eau potable d’ici 2030.