Au Ghana voisin, les élections présidentielles sont prévues pour le 7 décembre prochain. Le président Nana Akufo-Addo ne modifiera pas la constitution pour briguer un troisième mandat. Il l’a clairement fait savoir dans une récente interview accordée à France 24.

Pas question de changer la constitution ghanéenne pour s’octroyer un mandat de plus. « Never », a-t-il exclamé devant les caméras de France 24. Nana Akufo-Addo, qui arrive à la fin de son second mandat, prévoit de passer le relais une fois le nouveau président élu à l’issue des prochains scrutins présidentiels.

« Jamais. Cela (la modification de la constitution, ndlr) n’a jamais fait partie de nos préoccupations. J’étais l’un de ceux qui se sont battus pour la constitution du Ghana telle qu’elle est… », a-t-il fait savoir.

Cependant, dans certains pays de la sous-région, en particulier ceux francophones comme le Togo, la modification des textes de loi pour s’offrir des mandats présidentiels supplémentaires devient une norme. Le président ghanéen a clarifié les insinuations en affirmant que son pays ne fera jamais partie de ceux qui modifient leur Constitution à des fins personnelles.

« Non, je ne fais pas partie de ces dirigeants. Je crois qu’une fois que les règles du jeu ont été établies, il est important pour la stabilité du pays que les personnes au pouvoir les respectent. Cela encourage les autres à faire de même. La stabilité du Ghana aujourd’hui est en grande partie due au fait que nous avons participé à ces consultations populaires régulières et qu’elles ont été acceptées par le peuple, ainsi que par la classe politique. C’est la preuve que c’est un élément stabilisateur de notre pays », a déclaré Nana Akufo-Addo.

C’est une véritable leçon de démocratie à l’intention de ses voisins francophones, dont certains dirigeants, mus par une soif insatiable de pouvoir, n’hésitent pas à manipuler la constitution de leur pays pour se maintenir au pouvoir.