La prison civile de Dapaong, créée à l’époque coloniale, se trouve dans un état préoccupant. Sans clôture, elle soulève d’importantes inquiétudes en matière de sécurité.
En tout cas, ce constat alarmant a été dressé par le ministère de la Justice et de la Législation, ceci, suite à une visite effectuée, lundi 21 octobre 2024, par le ministre Mipamb Nahm-Tchougli dans la région des Savanes (environ 600 Km au nord de Lomé).
Lors de cette tournée, le régisseur de la prison civile de Dapaong, Potchona Simgalilé a, dans un premier temps, exprimé sa satisfaction quant à l’attention portée à la situation, affirmant que cette initiative prouve que le personnel pénitentiaire n’est pas laissé à l’abandon.
Il a ensuite mis en lumière les divers défis auxquels ils font face, notamment l’absence de textes régissant les prisons, d’un règlement intérieur, ainsi que le besoin crucial de doter l’établissement d’une épicerie et d’une clôture.
« En effet, la prison civile de Dapaong, qui s’étend sur plus d’un hectare, souffre d’un manque de clôture, ce qui constitue un véritable défi pour l’administration pénitentiaire, nécessitant des efforts accrus pour sécuriser le site », a noté le ministère de la Justice et de la Législation.
Le régisseur a également évoqué l’urgence d’engager des actions de désengorgement, face à une surpopulation carcérale qui entraîne de graves problèmes de santé et de survie pour les détenus.
Selon les informations, le garde des Sceaux a donné des instructions pour entamer, dans un avenir proche, des mesures visant à alléger cette surpopulation.
« Les besoins sont immenses, mais les ressources financières font défaut, d’où l’impératif de réinventer notre système pénitentiaire », a martelé le ministre.
En outre, M. Nahm-Tchougli a discuté avec les magistrats des efforts en cours pour établir des textes juridiques et judiciaires adaptés aux valeurs et réalités locales. Il a plaidé pour la solidarité au sein de la chaîne judiciaire afin d’améliorer le cadre général et d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles.
Cette tournée du ministre se poursuivra dans d’autres régions du pays, offrant ainsi l’opportunité de prendre la mesure des défis auxquels sont confrontées les 14 prisons du Togo et d’apporter des solutions appropriées, tant pour le bien-être des détenus que pour le personnel pénitentiaire.
Anika A.