Le Togo est entré dans la Ve République depuis la promulgation – début mai 2024 – d’une nouvelle Constitution. Le pays est passé d’un régime présidentiel à un régime parlementaire qui supprime l’élection présidentielle au suffrage universel direct. Le texte n’a pas été soumis à référendum, mais adopté par des députés après la fin de leur mandat, et en pleine campagne pour les élections législatives du 29 avril.
Six mois plus tard, alors que toutes les nouvelles institutions ne sont pas encore en place, le texte continue de susciter la colère d’une partie de l’opposition et de la société civile, qui y voient un moyen pour le président Faure Gnassingbé (au pouvoir depuis la mort de son père en 2005) de continuer à diriger le pays sans limitation de mandat. Parmi les voix critiques, Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, coordinatrice de la DMP (dynamique pour la majorité du peuple) et à la tête de la CDPA (Convention démocratique des peuples africains).
De passage à Paris, l’opposante répond aux questions de Magali Lagrange. Suivez!