Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a profité de sa présence au 19e Sommet de la Francophonie, qui s’est ouvert vendredi 4 octobre à Villers-Cotterêts, dans le nord de la France, pour aborder des sujets cruciaux pour l’Afrique de l’Ouest. Lors d’un entretient avec RFI, le chef d’État est revenu sur la situation politique et sécuritaire de la région.
L’une des questions abordées par Nana Akufo-Addo a été le retrait des trois pays sahéliens (désormais réunis au sein de l’AES), à savoir le Burkina Faso, le Niger et le Mali, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en début d’année, à la suite des récents coups d’État dans ces nations.
Malgré ce contexte tendu, le président ghanéen a affirmé que le Ghana « ne peut pas tourner le dos au Burkina Faso », exprimant ainsi son souhait de voir ces pays réintégrer la CEDEAO dès que possible. Il a également plaidé pour un « nouvel arrangement » qui permettrait de ramener ces pays au sein de l’organisation régionale.
Nana Akufo-Addo a également saisi cette occasion pour insister sur la situation préoccupante de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, emprisonné depuis le coup d’État au Niger en juillet 2023. Il a déclaré qu’il était essentiel que les dirigeants démocratiquement élus de l’Afrique de l’Ouest ne se désengagent pas face à cette situation, ajoutant : « Si nous lui tournons le dos, demain, ça pourra être moi, ça pourra être quelqu’un d’autre. »
Alors que son second mandat touche à sa fin, Nana Akufo-Addo s’apprête à quitter ses fonctions, conformément à la Constitution ghanéenne. Malgré les défis rencontrés, il ne regrette rien et se réjouit que son pays ait pu surmonter ses difficultés économiques tout en restant fidèle à ses engagements diplomatiques