Vingt-huit éléments des forces de défense et de sécurité ont été tués« , a déclaré jeudi 8 janvier à l’AFP une source militaire haut placée qui a requis l’anonymat.
« L’attaque a eu lieu au niveau du triple point« , le nom donné à la zone frontalière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, a précisé cette même source.
Augmentation des attaques
Les attaques dans le nord du Bénin ont augmenté ces dernières années et sont attribuées par les autorités à des combattants djihadistes du groupe Etat islamique (EI) et d’Al-Qaïda venus des pays voisins où ils sont actifs. La région frontalière avec le Burkina Faso reste l’épicentre de ces attaques.
« Nous poursuivons le ratissage. Pour le moment 40 assaillants ont été neutralisés« , a ajouté la source militaire de l’AFP.
En décembre, trois soldats béninois ont été tués et quatre autres blessés dans une attaque dans le nord-est du Bénin. En juin, sept soldats béninois avaient été tués dans une attaque dans le parc national de la Pendjari situé à la frontière du Burkina Faso.
Les autorités béninoises, qui communiquent peu sur ces attaques, faisaient état en avril 2023 d’une vingtaine d’incursions transfrontalières depuis 2021.
« La menace s’intensifie »
« Actuellement, il est clair que la menace s’intensifie. Plus la situation au Niger et au Burkina Faso se dégrade, plus c’est dur pour le Bénin« , a déclaré à l’AFP cette même source en début de semaine. Elle a souligné le défi pour l’armée béninoise « toujours en construction » de « se former » tout en étant « opérationnelle« .
En janvier 2022, le Bénin a déployé près de 3.000 soldats pour sécuriser ses frontières dans le cadre de l’opération « Mirador ».
Les autorités béninoises ont également recruté 5 000 soldats supplémentaires pour renforcer la sécurité dans le nord.
Selon une source diplomatique de l’AFP, 121 militaires béninois ont été tués entre 2021 et décembre 2024.