L’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS) travaille d’arrache-pied afin d’aller vers l’harmonisation des codes déontologiques et éthiques des professionnels de la santé dans l’espace CEDEAO.
Le sujet fait l’objet d’un atelier qui a débuté, lundi 23 septembre 2024 à Lomé et qui réunit les experts et points focaux de l’organisation sous-régionale.
Pendant trois jours, ces acteurs venus de la sous-région vont procéder à l’étude et à la validation des codes déontologiques et des guides pratiques harmonisés pour toutes les disciplines de la santé, ceci, conformément aux recommandations des Chefs d’État membres de la communauté.
« Étant une communauté unie, il est crucial d’harmoniser nos pratiques médicales conformément aux recommandations des Chefs d’État, qui souhaitent fédérer les efforts dans le secteur de la santé pour favoriser une véritable intégration régionale. Cette harmonisation vise principalement les normes d’éthique et de déontologie : il est essentiel d’adopter des comportements similaires vis-à-vis des patients afin d’éliminer les frontières qui pourraient exister. Après la validation de cet atelier, un professionnel de santé pourra se déplacer d’un pays à un autre sans rencontrer d’obstacles », a expliqué à AfreePress, Dr Melchior Aïssi, Directeur Général de l’OOAS.
Cet atelier va se concentrer sur la révision des textes existants, l’introduction d’innovations et leur harmonisation en vue d’une validation.
Le nouveau texte harmonisé sera également intégré dans les programmes des écoles et universités de santé, afin de préparer les futurs professionnels dès le début de leur formation.
« Chaque pays, y compris le Togo, dispose déjà de codes d’éthique et de déontologie. L’objectif est maintenant de les harmoniser : énoncer les mêmes principes, qui seront aussi enseignés de façon cohérente dans toute la sous-région, comme cela se fait pour les curricula. Cela permettra à un professionnel de santé, par exemple, de quitter le Nigeria pour exercer librement au Togo, car les règles seront identiques. Cette harmonisation protège non seulement le patient, mais également le professionnel de santé contre d’éventuels abus en matière de plaintes », a indiqué le Professeur Balogou Agnon Koffi, Président du Conseil régional de formation des professionnels de la santé.
À l’ouverture des travaux, la Directrice Générale des Études, de la Planification et de l’Information Sanitaire, Dr Apetsianyi José, a salué, au nom de son ministre de tutelle, les efforts de l’OOAS destinés à améliorer l’accès à des soins de qualité pour les populations de la CEDEAO.
Elle a également encouragé les participants à donner le meilleur d’eux-mêmes afin que les résultats répondent aux attentes de tous les États membres.
Il convient de rappeler que les codes de déontologie et les règlements de pratique engagent les professionnels de la santé envers les communautés qu’ils servent et envers leurs collègues.
Selon les experts, ces deux instruments juridiques sont essentiels, car ils établissent des limites et des frontières que les professionnels doivent respecter tout au long de leur carrière.
Anika A.